Demi Tarif (Isild Le Besco, 2003) DVDRip VOSE

Sección dedicada al cine experimental. Largometrajes, cortos, series y material raro, prácticamente desconocido o de interés muy minoritario.
adrian mole
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Demi Tarif (Isild Le Besco, 2003) DVDRip VOSE

Mensaje por adrian mole » Mar 06 Nov, 2007 03:09

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Lorsque j'ai annoncé dans Libé –on a le goût du scoop, ou pas- l'émergence d'une nouvelle nouvelle vague dont DEMI-TARIF serait l'"A bout de souffle", beaucoup m'ont fait l'amitié d'aller voir l'objet en question, et s'en sont bien trouvés, mais quelques esprits curieux sont revenus me demander, non sans bon sens, ce que j'entendais au juste par là. Evidemment, il n'y a ni Belmondo ni Jean Seberg, ni crime, ni poursuite, ni même le Herald Tribune, et pour expliquer que je n'avais pas ce jour-là forcé sur la vodka, il faut que je revienne sur un moment de ma vie. Le moment même où j'ai vu A bout de souffle pour la première fois. Car ce n'est pas une comparaison "film à film" que j'avais en tête, c'était une comparaison "moment à moment". Je nous revois sur le trottoir de l'avenue Mac-Mahon, c'était la fin du jour, il y avait là Agnès Varda, Paul Paviot, et quand plus tard nous avons comparé nos souvenirs, ce qui nous avait frappés c'était de nous entendre parler plus vite et plus fort que d'habitude, comme si quelque chose venait de nous arriver qui était de l'ordre de l'urgence, du message à faire passer tout de suite. En gros, ce message était "quoi que ce soit, ce qu'on vient de voir, on ne l'avait jamais vu avant sur un écran". Depuis j'avais admiré beaucoup de film magnifiques, émouvants, novateurs, mais ce sentiment physique de fraîcheur et d'urgence, ça, je ne l'avais plus jamais ressenti jusqu'à DEMI-TARIF. J'avais vu, nous avons tous vu beaucoup d'enfants au cinéma, quelquefois géniaux, et filmés par des génies. Mais même les génies ne peuvent pas oublier d'être des adultes et de filmer les enfants, en quelque sorte, en plongée. A la glorieuse époque du cinéma militant, j'avais un jour expliqué à mes camarades ouvriers que les vrais films sur leur condition, il faudrait qu'ils se décarcassent pour les faire eux-mêmes, parce que les vrais films sur les pingouins ne seraient convaincants que le jour où un pingouin saurait se servir d'une caméra. Cette métaphore animale avait bien plu, et je l'ai retrouvée dans pas mal de commentaires de l'époque. Et nous y voilà : grâce à la caméra DV, les pingouins ont pris le pouvoir, et ce côté "vie des bêtes" du film d'Isild –mes amis savent que c'est de ma part un immense compliment- nous permet de voir ce qu'on n'avait jamais vu, les enfants comme ils sont entre eux, quand il n'y a aucun regard d'adulte, même bienveillant, même subtil, pour modifier la chose filmée. D'où un autre péril : que d'autres s 'exclament "mais c'est tout simple, on n'a qu'à leur mettre une caméra entre les pattes, et on aura à volonté l'enfance que vous réclamiez, l'enfance brute… " Ceux-là, il faudrait qu'ils fassent l'effort d'imaginer le travail, la somme du travail par lequel une jeune fille vivant encore dans l'écho de son enfance a trouvé le talent et l'énergie de reconstruire, avec d'autres enfants, dans des lieux choisis et organisés, selon un rythme et un style qui sont à elle, pas au hasard ni à la chance, des moments d'une vie encore assez proche pour qu'elle y fasse passer la vibration de la vérité captée, et déjà assez éloignée pour qu'elle sache en mesurer les pleins et les déliés. Ce n'est pas de la télé-réalité que nous offre la môme Le Besco, ni cette autre idiotie qu'on a appelée cinéma-vérité, c'est un vrai travail de metteur en scène, et c'est la naissance, qu'on aime le mot ou non, d'une artiste.Chris Marker
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L'interview d'Isild Le Besco pour CineMovies.fr

La comédienne Isild Le Besco est désormais, aussi, une réalistrice. Présente à Angers pour présenter son premier film, en compétiton, elle répond à nos questions...

J´ai l´impression que vous vous êtes vraiment lâchée sur ce premier film, dans vos cadrages, et plus généralement dans la manière de filmer ?

C´est sûr que l´on n´était pas conditionnés par des choses déjà faites, par des écoles, ou des choses comme ça. Ca, c´est évident... Je ne me suis pas dit : « Faire tout et n´importe quoi », mais comme on n´était pas dans ce conditionnement, finalement, ça a donné ce résultat, malgré nous. C´est comme ce que je disais hier. C´est comme ne pas filmer les visages des adultes. Ce n´était pas décidé d´avance, mais c´est quelque chose qui allait de soi, à partir du moment où l´on était avec les enfants, et que c´était le sujet du film... On n´avait aucune raison de s´en échapper. Et pour les plans, c´est exactement la même chose. Si on passait d´un visage à un autre, et que tout à coup la caméra était floue, eh bien, ce n´était pas grave... Comment dire ? Il n´y avait pas de volonté esthétique... Il n´y avait pas de volonté de style, de plans, aucun. Il y a juste les choses prises comme elles sont. C´est tellement l´inverse du classique - c´est-à-dire de quelqu´un qui met sa caméra et qui filme pendant dix minutes, moi je trouve absolument sublime de faire ça, que ça en devient presque... Enfin.... Aller chercher les choses simplement, trouver les choses. C´est ça le truc. C´est vrai que sur un tournage, les metteurs en scène ont souvent... Il y en a qui sortent des écoles, et qui sont donc conditionnés par ce qu´ils veulent, par ce qu´ils ont imaginé. Alors que pour moi, la seule chose qui était importante, c´était de n´être conditionnée par rien, et d´aller chercher ce qu´il se passait... Ce qu´il s´est surtout passé en fait, c´est que je n´ai pas, comme il se fait traditionnellement, fabriqué les choses, mis les choses en scène, pour les instants de la caméra, pour les instants de la pellicule. J´ai fabriqué cette chose dans son existence même, pendant trois jours ...

Le tournage a duré trois jours ?

Non, il y a eu quatre fois trois jours... Alors que dans un film normal, on prépare la scène comme ça pour un certain angle de vue. Et tout autour il y a l´équipe, les gens derrière. Alors si, tout à coup, l´acteur veut faire çi ou ça, il ne peut pas le faire parce qu´on ne peut pas tourner la caméra comme ça. On est obligé de dire « Coupez » et de recommencer... et d´être là. Alors qu´avec mon film, c´était... Le conditionnement que les enfants avaient, c´est d´être justement complètement libres. Sortir constamment d´eux-mêmes, et pas que dans le fait de jouer, mais aussi dans la liberté du corps.

Mais l´apprentissage de la technique permet aussi parfois de pouvoir mieux maîtriser ce que l´on a envie de dire ?

Non, parce que là c´était des caméras DV. Ce sont des caméras que tout le monde peut utiliser. Puis bon, les écoles, ça dure à chaque fois deux ans, trois ans, et... Apprendre à mettre un objectif, charger ou décharger une pellicule, on en a pour deux semaines... Maximum... Moi, ce que je trouve bien dans les écoles, c´est - et ça n´a rien à voir avec le fait d´être cinéaste -, c´est apprendre les films - quelque chose de l´ordre de la culture. C´est de savoir voir les très beaux films. Et surtout avoir éventuellement le matériel pour filmer. Mais je pense aussi que c´est important, pour le metteur en scène, qu´il soit confronté au rien. Il doit savoir faire un film où il se débrouille complètement. Mais il y a aussi des cinéastes qui ont fait des écoles très bonnes, et qui...

Dans le film, on voit beaucoup les enfants nus. Quel symbole avez-vous voulu donner à la nudité ?

Pas souvent, non... Après la projection, quelqu´un m´a aussi demandé pourquoi on les voyait souvent nus. Mais pour moi, ils sont tellement dans cette chose organique et animale que ça aurait été bizarre de ne pas les voir nus. Et d´ailleurs, je ne leur ai pas mis un couteau comme ça, en leur disant « Déshabillez-vous, je vais vous filmer ». C´est venu naturellement, après une scène qu´on a tournée, où, en effet, ils devaient d´ailleurs... La scène où ils sortent la nuit, pour attraper froid ; moi, je leur disais de monter leur T-shirt, et eux, ils se sont mis à se déshabiller naturellement. Et après, quand ils sont rentrés dans l´appartement, ils étaient nus. Ils étaient bien. Ils sont jeunes, donc ce n´était pour pas une partouze de se mettre nu... Donc, ils restaient nus naturellement. Je ne leur ai pas dit « Rhabillez-vous »... C´était absolument naturel pour eux d´être dans cette ville comme ça, animal. C´était naturel parce que c´était aussi mon naturel à moi, et que je projetais ça sur eux.

Vos jeunes acteurs ont quel âge ?

Ils avaient 7, 8 et 9 ans, à ce moment-là. Maintenant, ils sont plus vieux parce que ça fait un moment qu´on l´a... Enfin, on a commencé à tourner il y a trois ans. Et on a fini il y a deux ans. En fait, les quatre fois trois jours étaient répartis dans l´année.

Qu´est-ce qui a été long, alors ?

Je faisais les décors, les costumes, tout... Je pense que c´était important nerveusement qu´il se passe chaque fois du temps pour que les enfants se retrouvent eux-mêmes, qu´ils retrouvent une sorte de sérénité. Parce que ça l´air simple comme ça, mais c´est vachement déstabilisant pour un enfant de sept ans de quitter ses parents, et d´aller vivre chez quelqu´un comme ça, qu´il ne connaît que depuis deux semaines - et qu´il n´a vu que trois fois dans sa vie -, d´aller vivre comme ça non-stop avec deux autres enfants...

Comment avez-vous instauré le climat de confiance nécessaire à leur liberté d´expression ?

Je leur ai dit que je les aimais, que j´avais envie de les filmer. Que c´était important pour moi, que j´allais faire attention à eux, et ça été le cas, d´ailleurs. Je faisais très attention à eux. Ils étaient...

Vous avez passé du temps avec eux, avant ?

Bien sûr... On s´est vu un peu. On a passé une après-midi à voir les costumes, tout ça. Evidemment, les enfants ont toujours envie de jouer dans les films, mais... Ce qu´ils ne s´imaginaient pas, c´est que ça allait être aussi éprouvant, et nerveusement dur. Ils n´imaginaient pas cette force. Moi, j´avais reconnu cette force en eux. Ca n´aurait pas pu être n´importe quel enfant.

Ce sont des enfants que vous connaissiez ? Qui faisaient partie de votre environnement ?

Il y a en une, oui. C´était la fille d´un ami. Mais je ne la connaissais pas. Je savais juste qu´il avait une fille. L´autre, je l´ai rencontrée dans une fête. Elle était seule, elle était toute mince. Elle était seule et elle dansait comme ça... Enfin, c´était incroyable. J´ai senti tout de suite la force qu´elle possédait en elle. Mais je n´ai pas fait d´essais. Je trouve ça horrible, les essais, ou les castings pour enfant. Déjà, les castings en général, je trouve ça horrible. Alors pour les enfants, c´est encore pire. Mais je n´avais pas vu, au début, à quel point elle prenait la lumière avec la peau qu´elle avait : une peau si pâle et si blanche, qui happe comme ça la caméra... Le garçon c'est mon petit frère dans la vie. Il est très courageux et généreux.

On a l´impression que vous avez fait très attention au scénario, dans le sens où vous donnez l´impression d´avoir savamment égrené l´ensemble des détails à la compréhension du vécu de ces trois enfants, comme pour maintenir une tension dramatique tout au long du film ?

Oui, c´est vrai. En fait, il y avait un scénario qui n´avait rien à voir, parce qu´il y avait une mère qui... Même si un scénario se tient en soi, tout seul, il faut aussi aller chercher ce que nous, on a envie de dire. Et après, il faut avoir la liberté de tourner, pour aller aussi chercher son film. C´est qu´en fait, toute la chronologie des scènes écrites est venue comme ça, et j´ai gardé cette chronologie, parce qu´elle aussi, elle était naturelle. Je ne sais pas si l´on voit qu´ils évoluent physiquement pendant un an, en fait.

Pour moi, c´est un film extrêmement dramatique. Ai-je raison ?

Oui. Pour moi, oui. Je ne voulais pas mettre de pathos, absolument pas, et dire que c´est dramatique, surtout pas. C´est comme mettre des rires sur des blagues. Je ne trouve pas ça très drôle. Je trouve ça mieux de laisser libre la personne qui voit le film, libre de penser si c´est drôle ou dramatique. Je sais qu´il y a des gens qui ont trouvé le film naïf parce qu´ils n´ont pas vu ce côté dramatique. Les gens, de toute façon, en général, ou ils adorent, ou ils détestent. En fait, ou ils sont conditionnés par cette façon classique de faire du cinéma, etc. - et donc ils ne peuvent pas... Ou ils aiment beaucoup, parce que c´est la réalité, et ça les touche, et donc... Ce sont les gens sensibles qui aiment mon film. Ca, c´est sûr.

Est-ce que le plus grand drame de votre film est d´avoir montré que ça existait, des enfants comme ça...

Moi, je n´ai pas voulu montrer un drame... J´ai voulu parler d´une situation qui, pour moi, a l´air comme ça... Ou plutôt de parler de ce sentiment qu´on a parfois pour des gens qui ont l´air si joyeux, et qui en fait sont habités de sentiments terribles d´abandon... Il n´y a pas de drame pour les enfants. C´est leur existence. C´est dramatique pour la personne qui voit le film, mais pour eux, ce n´est pas du tout un drame. Il y a des situations beaucoup plus dramatiques, où il y a des enfants qui n´ont pas de maison, qui n´ont même pas de frères et de soeurs, qui sont absolument seuls... Je ne voulais rien dénoncer. Je voulais juste parler du sentiment que l´on peut avoir malgré des airs joyeux, ou d´un émoi qu´ont ces enfants... Ou de la marginalité qu´on les enfants comme ça, à l´école. Les enfants qui sont assis derrière, qui voudraient bien ne pas l´être, qui voudraient avoir des amis... Mais qui sont à part... Même si ce n´est pas le sujet du film, j´aurais pu aussi parler des adultes marginaux, abandonnés du monde... Comme les autistes... C´est vrai que leur éducation, enfin... leur non-éducation, a fabriqué une sorte d´autisme chez les autres...

La symbolique du début du film, comme de la fin, d´ailleurs ?

Je n´en ai pas spécialement. Depuis le début, pour moi, c´était important, parce que dans le scénario, il y avait un enfant qui rêvait tout le temps d´être sous l´eau. Pour moi, c´était lié à l´enfant qui fait pipi au lit d´abord, et à se noyer. A un moment, il se noie presque, et il revient. C´est une façon de se perdre ! Mais quand même, à la fin, il remonte à la surface... C´est laborieux de rester à l´air libre. Parce que ça aurait été facile qu´ils se laissent aller. Alors que pas du tout. Ils se battent contre eux-mêmes, contre le réel, contre leur abandon. Alors que c´est vrai, ça aurait été facile qu´ils se noient.

Le film fait 62 minutes. Mais ce n´était visiblement pas quelque chose d´acquis au début ?

Non, absolument pas. Que ce soit durant l´écriture ou durant la réalisation du film, j´avais cette idée de filmer... Le film s´est trouvé dans ce qui avait été imprimé. Il aurait pu durer plus longtemps, parce que j´ai filmé beaucoup, beaucoup de choses. C´est comme un dessin... Cocteau, par exemple... Je ne dis pas que c´était un grand peintre, mais c´était un grand poète. Et il avait une habileté du trait qui... Quand il faisait un portrait, il suffisait qu´il appuie un peu plus sur le crayon pour dire ainsi autre chose...

C´est intéressant que vous évoquiez Cocteau, car le film m´a fait penser aux « Enfants terribles »...

Ah, oui... J´adore ce livre... Ca me fait hyper plaisir que vous parliez de ça... J´adore vraiment... C´est un peu la même chose parce que, dans le livre, les enfants sont abandonnés par une mère qui est malade...

Le livre vous a donc influencée ?

Non, puisque je l´ai lu après. Mais je suis tombée complètement dingue de ce livre... A chaque fois que je pense à ce livre, il y a un moment que j´adore : quand ils sont dans leur chambre hyper en bordel, et où il y a des trucs crades partout, et le frère qui se met dans sa couverture avec tous ces trucs crades...

Pourquoi deux petites filles et un garçon ?

C´est vrai que j´aurais eu du mal à faire autrement, puisque j´ai une soeur et un frère. Donc je connais cette situation de soeur et frère. Je pense que je n´aurais pas pu... Enfin, trois filles, ça n´aurait pas pu être possible. Deux frères non plus. Car ça aurait été le truc de garçons qui prend le pas...Je ne connaissais pas ça... Moi, je pouvais plus parler d´un truc de filles, donc... Donc c´était plus logique qu´il y ait deux filles. Et j´adore la façon dont ce garçon est avec les deux filles. La façon dont il est leur frère...

C´est un film autobiographique ? Une projection de votre enfance ?

Je ne crois pas que ça soit une projection... Mais... Mais ça part de... Enfin, en tout cas, le rapport qu´ils ont tous les trois, absolument liés, qu´ils s´aiment comme ça, ça vient d´une chose que j´ai vécue. Et après, il y a d´autres choses inventées, mais... Enfin, inventées... Comment dire ? Parfois on veut parler d´un sentiment, ou d´une rencontre, et on l´exagère, pour faire justement passer le sentiment qu´on a...

Propos recueillis par Reynald Dal Barco.
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Tres hermanos y una mirada Por Eugenia Guevara

Isild Le Besco nació hace 22 años en París. A los 13 empezó a actuar en cine y, cuando tenía 16, escribió el guión de Demi Tarif, la película que presentó en el 7º Bafici. Una película filmada en DV, de poco más de una hora, sobre tres chicos, hermanos de madre con padres diferentes, que se han quedado solos en un departamento. La película de Isild es fuerte, sobre todo porque esos chicos, solos y abandonados, parecen felices. La cámara, empuñada por el hermano mayor de Isild, Jowan Le Besco, se mueve con naturalidad a la altura de los tres chicos de 7, 8 y 9 años. El mundo de los adultos está fuera; sólo parece importar que ellos crean para sí mismos jugando, mientras sobreviven al hambre y al frío, en una ciudad que no parece notarlos. “Estuve muy cerca de ellos. Para todos, el rodaje fue una experiencia muy importante”, cuenta Isild Le Besco al No.

Tanto en París como en Buenos Aires, o cualquier ciudad del mundo, hacer una primera película, más si se trata de un proyecto absolutamente personal como éste, no es nada fácil. Isild escribió el guión y lo dejó madurar mientras actuaba en películas de Benoît Jacquot (Sade, Adolphe, A tout de suite), entre otros directores, lo que le permitió, según sus propias palabras, “afirmar su punto de vista, para después volver a él”. La actriz produjo Demi Tarif hasta que terminó el rodaje y después, como suele suceder, aparecieron co-productores para la posproducción. El año pasado se estrenó en París, donde fue bien recibida por el público y la prensa. Isild estuvo en Buenos Aires para presentarla en el Cine América. Después de la función, la gente charló con ella. “El público vio la película de una manera especial. Son espectadores muy abiertos. Preguntaron mucho por la técnica y el trabajo con los actores”, cuenta.

El rodaje de Demi Tarif (el varón del trío también es hermano de Isild, aunque de padre diferente) se hizo en 12 días. Sobre el trabajo con los chicos, que en la película parecen estar como en casa, cuenta: “Durante esos días vivieron de la misma forma en que lo hacían en la ficción. Sin ver a sus padres, muy próximos a la historia”.

En Demi Tarif la cámara sale a la calle y filma –”sin autorización, que no es nada grave”, dice– en el metro, se mete entre la gente que sigue su rutina diaria mientras los tres chicos corretean entre ellos. Resulta inevitable la comparación de tanta naturalidad con la de la nouvelle vague, la de aquellos jóvenes que en los ‘60 se enfrentaron a un cine acartonado (que se parece a cierta tendencia del cine francés actual también) y salieron a filmar en las calles de París. Surge, además, el lugar común de asociar “películas de niños solitarios” con Los 400 golpes de Truffaut. Pero cuando se le pregunta por la nouvelle vague, Isild sólo rescata un nombre: Godard. Y hablando de influencias aparecen dos autores más: Antonioni y Bergman.

Isild no conoce en Francia a cineastas de su edad, pero sí de su generación. Cuando se profundiza en la relación de afinidad de su cine y sus intereses con el de sus contemporáneos, es tajante: “La gente que tiene algo de común conmigo y mis films son dos viejos como Jean-Luc Godard y Chris Marker. Ellos encontraron hace mucho tiempo la forma y la necesidad de hacer películas, como yo ahora”.
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Poesía en movimiento
por Carolina Urrutia


Antes que nada quisiera constatar una sensación de abandono. En el SANFIC, el último par de días, se dieron varias películas cuyo argumento giraba en torno a niños abandonados. Padres mezquinos, o locos, o simplemente inmaduros, de afectos sumamente atrofiados. Y pensé en la infancia. La infancia y el arte. Sobre todo la literatura y el cine recorren la niñez con especial rigurosidad: acusando poetizando, fetichizando, reflexionado. En estas cintas del SANFIC hay una gran diversidad en las formas de factura, modos de representación en torno a un mismo dolor, o a dolores diferentes cuyos cimientos nacen a partir de bases similares: la niñez y la paternidad. La ausencia de los padres. La ineptitud de los padres en su labor de serlo.

Estoy hablando de “Demi Tarif” y “Nobody Knows”. Películas con el mismo argumento; un grupo de hermanos (3 en “Demi…” 4 en “Nobody”) hijos de distintos padres, abandonados en un departamento por un tiempo indefinido, en París los primeros, en Tokio, los segundos. Y también “Tarnation”, Jonatthan Caouette filmándose a si mismo desde los once años y dando cuenta de una madre esquizofrénica; y “Clean”, con un planteamiento al revés: desde el punto de vista de una madre rockera y drogadicta y su intento por recuperar a su hijo.

De esa melancolía - y de un universo de 18 películas- surge mi filme favorito : “Demi tarif” (en español significa ‘mitad de precio’). Tres niños (de 6 ó 7 años la mayor) y una cámara sumamente móvil, una suerte de cuarto niño, viviendo solos en un departamento parisino, durante un tiempo indefinido. Una madre fuera de campo, que es nombrada sin dolor ni tragedia, como parte de una rutina que nunca nadie nos explica. Una voz en off nostálgica, melancólica que nos va guiando en el relato, que aunque nunca sabemos con certeza a quién pertenece, intuimos que a la niña mayor. Una supervivencia basada en pequeños robos a supermercados y mendigancias en el metro, a juegos creativos, lúcidos a través de los cuales creaban su mundo propio.

Todo el resto es poesía. París se convierte en un playground. La cámara se sitúa a la altura de los chicos y los sigue, los acompaña, de alguna manera las cuida y, en el suceso, compromete al espectador, lo descoloca ya que nunca terminamos de comprender: ¿dónde está la madre?, ¿porqué los niños están solos?, ¿cómo nadie lo nota y hace algo al respecto?. Sin embargo este misterio, ante la belleza y la emotividad de la narración, tampoco es angustia. No estamos frente a un drama. Como a los niños, nos sucede que los adultos pasan a ser un referente casi innecesario, un objeto que hay que evadir para no chocar mientras se huye con el abrigo repleto de golosinas robadas.

A través de esta cámara que enfoca y desenfoca, el realismo poético de la cinta seduce como en su momento –y todavía- emboban ciertas obras de la nouvelle vague (Chris Marker y Godard hablan de Isild le Besco, la joven directora, como la precursora de la N.V.). Sus personajes encantadores y conmovedores que apenas se ven afectados por los acontecimientos que les suceden. El vagabundeo en la ciudad, en el metro, en el departamento. La belleza de las imágenes, la asombrosa coherencia entre argumento (o falta de) y factura; la aparente ausencia de un discurso y a la vez la posibilidad de crearlos, convierte a “Demi Terif” en una obra puramente cinematográfica.

Esta película elabora una poética de la niñez como nunca antes hemos visto, la infancia idealizada en juegos, en desnudos, en inocencias. Una niñez que pone en evidencia el paso del tiempo a la vez que su lenguaje se encarga de congelarlo, de volverlo atemporal. Como si el ser niño fuese un ejercicio o un ritual, y en ese sentido, una imagen-tiempo, que a través de “Demi tarif” se van a prolongar para siempre.
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Demi-Tarif.

drama FRANCIA DE ISILD LE BESCO. COMPETENCIA INTERNACIONAL
Isild Le Besco tiene 22 años y es actriz desde los 16, en películas de Benoit Jacquot y Cedric Klapisch, entre otros. Demi-Tarif (Mitad de precio) es su primer filme como directora y el anuncio de lo que será una interesantísima carrera. Viéndola, se entiende que una autoridad como Chris Marker haya dicho que este filme es "el mejor debut desde Sin aliento". Padrino espiritual de Le Besco, Marker y su cine informan la mirada de la directora que, más que narrar, observa durante poco más de una hora el andar de tres chicos (de entre 7 y 9 años) que se pasan el día recorriendo la ciudad en metro, jugando, yendo al colegio y no mucho más. Le Besco no narra de manera clásica. La cuestión no es recibir información, sino capturar ese momento excitante y ligeramente descontrolado en el que los chicos están a sus anchas, lejos de la mirada de los adultos. Y la camarita de Le Besco, ubicada a la altura de ellos, es como la mirada de otro niño más.
D.L.
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DEMI TARIF O EL SINDROME HACHIKO

Hachiko es el pequeño perro que murio esperando a un amo que nunca pudo regresar a buscarlo. En el lugar en donde el animal yacia dias tras dia los japonenses construyeron un monumento en su honor y ahora es el sitio de reunión en Tokyo.

Demi arif es la opera prima de la francesa Isild le Besco la cual con solo 18 años construye este filme con una duración de 63 minutos ( incomoda situación para los distribuidores que no sabran en que sección ubicarla, demasiado larga para un mediometraje y un poco corta para un largo...algunos espectadores enfurecen si a cambio de su dinero no se les entrega una duración de 90 minutos como minimo, son por otro lado los mismos que leen novelas enormes y compran discos con muchos temas) que narra de manera extrañamente seductora un fragmento de tiempo en la vida de tres pequeños aparentemente abandonados por su familioa que viven y sobreviven en un departamento en Paris.

Recurriendo a un formato de apariencia hiperrealista y cercano al documental - incluyendo diversos desenfoques y una melancólica voz off que nunca descubrimos con certeza si pertenece a alguna de las niñas o a un narrador-camarografo fantasmal - Isild le Besco nos somete a una extraña y en ocasiones perturbadora experiencia que concentra su mayor potencia en la capacidad de nunca develar el enigma que cruza este relato : ¿ quien cuida de estos niños y que sin embargo nunca contemplamos? .

Los adultos son despojados de la existencia infantil sin el tono trágico y melodramatico que acompaña generalemente a estas historias. Los tres niños se desplazan con inusual soltura por la ciudad - tanto de día como de noche- habitan su metro, sus cines, las tiendas que saquean sin compasión en busca de dulces y galletas (alimentos indispensables en la existencia de cualquier infante digno de su nombre), se visten, asisten al colegio, asaltan las mochilas de sus compañeros, roban la cocina de la institución y engañan sin pudor a todo adulto con el cual se cruzan.

La melancolia sin embargo no esta ausente, aquella sensación de angustia que acompaña a la espera constante de alguien que nunca conoceremos y que finalmente tampoco deseamos conocer, pues en su ausencia el enigma pervive. Vida de niños, sin sentido, un anomalo homenaje al buen salvaje ilustrado, lectura perversa y amable del histerico Rousseau.

Angel vidaurre
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udok escribió:Finalmente tuve un pequeño espacio para la traducción. :D No eran muchas frases y la verdad bastante cortas. :wink: El problema, creo, es que me di cuenta de que hay varios diálogos de los niños que no están en los subs (casi todo es la voz en off y un diálogo con la orientadora del colegio), pero la verdad es que se comprende sin grandes problemas. Magnífica película (habría que verla con "Nobody knows" de Kore-eda).

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Mensaje por pickpocket » Mar 06 Nov, 2007 07:31

A ver si aparecen unos subtítulos en español, que el filme tiene buena pinta.

Gracias!!

WERNER HERZOG
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Mensaje por WERNER HERZOG » Mié 07 Nov, 2007 01:03

Es un film estupedo y muy recomendable :D

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Ozu
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Mensaje por Ozu » Mié 07 Nov, 2007 01:56

pickpocket escribió:A ver si aparecen unos subtítulos en español, que el filme tiene buena pinta.
:yes:

Sería una estupenda noticia.


Bajando... muchas gracias adrian mole

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udok
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Mensaje por udok » Mié 07 Nov, 2007 03:54

Magnífica aportación adrian mole. Yo ví esta película en el Festival de Cine de Santiago hace dos años y todavía estoy impresionado con ella. Me parece que no tiene demasiados diálogos. En lo personal estoy muy ocupado hasta fin de año pero si no aparecen subs hasta ese momento me comprometo con la traducción.
"Alejar el golpe, acercar el eco. Función del arte."

Jean-Louis Comolli

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udok
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Mensaje por udok » Dom 02 Dic, 2007 14:47

Finalmente tuve un pequeño espacio para la traducción. :D No eran muchas frases y la verdad bastante cortas. :wink: El problema, creo, es que me di cuenta de que hay varios diálogos de los niños que no están en los subs (casi todo es la voz en off y un diálogo con la orientadora del colegio), pero la verdad es que se comprende sin grandes problemas. Magnífica película (habría que verla con "Nobody knows" de Kore-eda).

El enlace es ed2k linkDemi Tarif.srt ed2k link stats

Y en descarga directa http://www.fueradecampo.cl/compartidos

Que les aproveche y una vez más muchas gracias a adrian mole.
"Alejar el golpe, acercar el eco. Función del arte."

Jean-Louis Comolli

adrian mole
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Mensaje por adrian mole » Dom 02 Dic, 2007 21:04

Gracias a ti udok :D

Lo increible es que las dos películas sean casi del mismo año asi que no existe ninguna posibilidad de influencia y una vez vistas parece imposible :shock:

Esperemos que "Charly" su segunda película esté a la altura aunque no apostaría nada :roll:

Quien no se la haya bajado ya no tiene excusa, probablemente la mejor película, y la menos pretenciosa, de la nueva hornada del cine francés.

Y por cierto que lo único que me sobra de la película es la voz en off, que se limita a explicar y comentar escenas que no necesitan ni explicación ni comentario porque se explican y comentan por sí solas, así que me alegro de que no hayas podido traducirla y que funcione como banda sonora que a ese nivel si funciona, también me sobraba la conversación con la orientadora porque es la única escena explicativa de la película, de todos modos tampoco dicen gran cosa, para los completistas os la resumo: la orientadora les dice a los niños que hay un problema y es que llegan todos los dias tardes al colegio, la contestan que es porque sus padres no pueden traerlos, les pregunta que porque van vestidos así de mal y la responden que es porque está averiada la lavadora y porque sus padres no estan casa porque su madre está todo el día trabajando y el padre está de viaje de negocios, la orientadora les dice que si tienen algún problema que se lo pueden decir que ella los ayudará y ellos contestan que no tienen ningún problema, se despiden y se van.

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Ozu
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Mensaje por Ozu » Dom 02 Dic, 2007 22:14

udok escribió:Finalmente tuve un pequeño espacio para la traducción. :D No eran muchas frases y la verdad bastante cortas. :wink: El problema, creo, es que me di cuenta de que hay varios diálogos de los niños que no están en los subs (casi todo es la voz en off y un diálogo con la orientadora del colegio), pero la verdad es que se comprende sin grandes problemas. Magnífica película (habría que verla con "Nobody knows" de Kore-eda).

El enlace es ed2k linkDemi Tarif.srt ed2k link stats

Y en descarga directa http://www.fueradecampo.cl/compartidos

Que les aproveche y una vez más muchas gracias a adrian mole.

Muy esperados estos subs.

Muchas pero muchas gracias Udok


Saludos ;)


Por cierto, no sabía que la página fuera de campo es tuya... Una página muy interesante, que ya llevo mucho tiempo visitando regularmente. Enhorabuena!
Última edición por Ozu el Dom 02 Dic, 2007 22:34, editado 1 vez en total.

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udok
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Mensaje por udok » Dom 02 Dic, 2007 22:19

Muy deacuerdo en gran parte, adrian mole, aunque creo que la voz en off le da un tono que me gusta... cuestión de gustos quizás. De todos modos, remito a un breve comentario que hizo José Luis Torres Leiva (realizador de extraordinarias películñas como "El tiempo que se queda" y "Ningún lugar en ninguna parte" que si el autor me permite postearé pronto por aquí) sobre la película: http://www.fueradecampo.cl/Apuntes_de/joseluis1.htm

Que la disfruten (por cierto, Nobody knoms la dieron el mismo año en el Festival de Santiago)
"Alejar el golpe, acercar el eco. Función del arte."

Jean-Louis Comolli

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udok
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Mensaje por udok » Dom 02 Dic, 2007 22:23

Otra cosa... muchas gracias Ozu a tí por las grandes contribuciones que has hecho a este foro. Y sí... Fuera de Campo es una pequeña salida de madre que necesitaba en algún momento de mi vida y se ha convertido en una suerte de necesidad que espero le sirva a otros. Gracias por tus comentarios.
"Alejar el golpe, acercar el eco. Función del arte."

Jean-Louis Comolli

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Mensaje por kimkiduk » Lun 03 Dic, 2007 00:14

Muchas gracias Adrian y Udok

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Mensaje por Ozu » Lun 03 Dic, 2007 13:07

Ayer vi por primera vez esta obra, y todavía sigo :shock:
Demi-Tarif es la ópera prima de la francesa Isild le Besco la cual con sólo 18 años (...)
:shock: :shock: :shock:

Tal vez tenga razón José Luis Torres Leiva (en el comentario que dejó el enlace Udok más arriba) cuando se pregunta si es necesario "volver a tener 18 años para poder filmar así".

Impresionante película, de verdad.

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Wagnerian
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Mensaje por Wagnerian » Lun 03 Dic, 2007 13:18

Bueno, visto lo visto, pincho y pincho. Gracias, adrian, udok, por la fascinación.

Un saludo!!
'...y esas piernas color París.'

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pochutla
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Mensaje por pochutla » Lun 03 Dic, 2007 21:49

Gracias adrian para esta presentacion muy completa. Pinchada! :)

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Mensaje por WERNER HERZOG » Mar 04 Dic, 2007 12:45

Genial esos subtítulos!
Muchas gracias. :D

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el_cazador_oculto
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Mensaje por el_cazador_oculto » Mar 04 Dic, 2007 16:57

Me han generado curiosidad los comentarios.
Gracias adrian y Udok.
Saludos.

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ermulo
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Mensaje por ermulo » Jue 06 Dic, 2007 19:03

me apunto!
muchas gracias adrian & udok :)

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Re: Demi Tarif (Isild Le Besco, 2003) DVDrip (VOSEspañol)

Mensaje por Palahniuk » Vie 29 Ene, 2010 22:42

¿Alguien tiene los subtitulos de la peli?
Imagen

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botibol
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Re: Demi Tarif (Isild Le Besco, 2003) DVDrip (VOSEspañol)

Mensaje por botibol » Lun 03 May, 2010 12:06

Palahniuk escribió:¿Alguien tiene los subtitulos de la peli?
¿Conseguiste los subtítulos Palah?
Fuera de campo parece out.

Esto tiene una pinta magnífica, muchas gracias por traerla adrianmole

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Re: Demi Tarif (Isild Le Besco, 2003) DVDRip VOSE

Mensaje por Palahniuk » Lun 03 May, 2010 16:52

No se donde los encontre, por aqui los dejo de momento en dd

http://www.2shared.com/document/Tdd0TKq ... esco_.html
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